Bien qu’elle se soit découvert une passion pour la nage en eau libre sur le tard, Justine Brousseau est aujourd’hui une nageuse d’exception qui n’a pas froid aux yeux. Elle mange les kilomètres, toujours prête pour un nouveau défi. Mais elle aime aussi se faire plaisir et partager l’expérience avec les personnes qu’elle aime. La Traversée du Lac Tremblant sera l’occasion pour elle de nager le 15 km en équipe.

TLT : Bonjour Justine. Quel type de nageuse es-tu? 

JB : Je suis une nageuse d’eau libre qui se spécialise dans les événements d’ultra-distance et j’aime beaucoup quand les conditions sont exigeantes. Depuis quelques années, je nage en appliquant les règles traditionnelles des marathons de natation telles que définies par le Marathon Swimmers Federation. Je nage donc sans combinaison et sans assistance extérieure et ce, peu importe les conditions, la température de l’eau et la distance.

TLT : Wow, de grands défis! Est-ce que tu as toujours été nageuse? Comment t’es-tu lancé dans la nage en eau libre?

JB : Enfant, je n’étais pas du tout sportive et je n’étais certainement pas destinée à devenir une nageuse d’eau libre. J’ai mené une vie sédentaire pendant de nombreuses années et c’est au début de la trentaine que j’ai décidé de changer de style de vie. J’ai commencé la natation en 2010, par le biais du triathlon. Il y a quelques années, j’ai décidé de me concentrer sur la natation de longue distance et ma plus longue distance à ce jour est 46 km.

TLT : Que dirais-tu aux nageurs qui aimeraient se lancer? Peut-on commencer à n’importe quel âge?

JB : Lancez-vous! C’est un sport magnifique et inclusif qui n’a vraiment pas besoin d’être compliqué. Tous les âges et tous les types de corps sont bienvenus! Il n’y a pas un bon ou un mauvais moment pour commencer, alors pourquoi attendre ?

TLT : Selon toi, qu’est-ce qui différencie la nage en eau libre de la nage en piscine?

JB : C’est certain que la nage en eau libre est différente de la nage en piscine. En piscine, il y a une ligne au fond de l’eau, un couloir, un mur pour virer. En eau libre, chaque sortie est différente avec les vagues, le vent, les conditions. C’est beaucoup plus diversifié et le temps passe beaucoup plus vite!

TLT : Qu’est-ce qui te plait dans la nage en eau libre?

JB : J’aime être dans l’eau, c’est l’endroit où je me sens à la maison. La nage en eau libre me procure un immense sentiment de liberté et je me sens connectée à la nature! J’aime le fait que je vis de nouvelles expériences et que j’apprends quelque chose de nouveau à chaque sortie. En plus, il y a des distances pour tous et chacun. Chaque personne peut choisir un défi qui lui convient.

TLT : Comment te prépares-tu pour un événement de nage en eau libre?

JB : Je nage pas mal toute l’année. Je nage beaucoup en piscine avec un mélange de travail de vitesse et d’endurance. J’ajoute des sorties en eau libre régulières dès que c’est possible. Dans les semaines précédant un événement, je fais de longues sorties que j’allonge graduellement de semaine en semaine.

TLT : Quelle distance vas-tu nager à la Traversée du Lac Tremblant cette année? Peux-tu nous donner quelques conseils sur la préparation d’une telle distance?

JB : Je vais fort probablement faire le 15 km en équipe pour partager ce moment avec des personnes que j’aime. En général, je fais surtout des traversées solo et l’idée de partager un événement avec une équipe me plaît beaucoup! Si j’ai un conseil à donner aux nageurs qui participeront à la traversée, c’est nager le plus possible en eau libre pendant votre préparation. Pour être confortable dans différentes conditions, il faut avoir fait plusieurs entrainements en eau libre et être sorti de sa zone de confort à l’entrainement! Pratiquez aussi avec l’équipement et la nutrition que vous utiliserez le jour de l’événement. Finalement, le jour de la traversée, amusez-vous! Oui, on nage pour relever un défi mais aussi parce qu’on a du plaisir.

TLT : Tu souhaites rendre hommage aux premières femmes qui ont nagé en eau libre. Peux-tu nous parler de ce projet?

JB : depuis plusieurs mois, je développe le projet de faire une reconstitution historique pour rendre hommage aux pionnières de la nage de longue distance, notamment Gertrude Ederle qui a été la première femme à traverser la Manche en 1926. Nager à la Traversée du Lac Tremblant sera une belle opportunité de tester le maillot en laine des années 1920 et les lunettes de moto qui ont été utilisées avant l’invention des lunettes de natation !

TLT : Génial! On a hâte de voir ça cet été! As-tu une anecdote à nous raconter qui est arrivée lors d’une de tes sorties en eau libre?

JB : Quand j’ai décidé de me consacrer à la natation de longue distance, le premier événement auquel je me suis inscrite s’appelait le Big Swim. Il s’agissait d’une traversée du détroit de Northumberland, environ 15 km entre le Nouveau-Brunswick et l’Île-du-Prince-Édouard. Les journées avant l’événement j’étais hyper stressée au point d’être malade toute la nuit la veille du départ. Le matin de la traversée, les conditions météo étaient défavorables, un orage s’est développé et la traversée a dû être annulée pour des raisons de sécurité. J’étais tellement déçue… C’est à ce moment que j’ai pris conscience que la ligne de départ n’est pas une menace stressante, mais c’est plutôt un privilège. Cette expérience a redéfini ma façon de gérer mon stress avant le départ et, aujourd’hui, quand je suis stressée avant de sauter à l’eau, je repense à ce moment et je me recentre sur ce qui est important: le privilège de prendre le départ et le plaisir de nager.

 

Comme Justine, faite partie de l’aventure à la Traversée du Lac Tremblant! Choisissez votre défi : 1 km Desjardins, 2 km, 3 km, 5 km, 10 km, 15 km ULTRASWIM et 15 km Équipe.